le son du silence
"A chaque moment de la vie, ce son merveilleux descend de la cour du Ciel;
Fortuné plus que tous les enfants des hommes est celui qui se laisse enchanter par ses mélodies"
Rumi
l'association
Un dojo du Son du Silence est un lieu d'ouverture Terre-Ciel : on s'y plante, le temps nécessaire pour goûter, pour recevoir ce que l'on peut saisir au plus intime de soi, dans la seule perspective de redonner un jour vers l'extérieur, d'une manière ou d'une autre, ce qui s'est ainsi transmis, ce qui a poussé, silencieusement, en nous, donnant réalité à une verticalité retrouvée.
Dans mon terreau, à titre personnel, ont composté des enseignements divers, au fil du temps et des rencontres : le Takemusu Aiki de Saïto Senseï avec Barry Knight en Australie, auquel nous devons entre autre les pratiques d'armes à l'aube, le KinoKenKyuKai de Koichi Tohei, et son écho dans le GCERCCE de M. Soulenq en France, le travail sur la coordination corps-esprit, l'Aikido School of Ueshiba, de Saotome Sensei et Ikeda Sensei, aux USA, auxquels nous empruntons le travail au jo et au ken, enfin le Kinomichi de Me Noro et l'école Tenchi de Me Stobbaerts au Portugal et au Brésil, par lesquels le travail sur la spirale, central pour l’un comme l’autre, est devenu pour nous aussi une clé. Au-delà du monde d'Aïkido, les pratiques internes taoïstes (Wu-Ji Jing Gong) et certains yoga ont aussi fécondé ce terreau...
Le grand processus de compostage, c'est le Zen qui le produit, car il peut agréger toutes ces pratiques et les fondre, sans les confondre, dans la profondeur de leur origine unique ! "PAS D'IMITATION !!!", disait mon maître de Zen, Eizan Roshi, avec véhémence… Quel paradoxe, quand toute une tradition de Budo semble se fonder sur l'imitation par le disciple !
Comment comprendre cela ?
Par le Zen, jai compris Aïki comme un "ouvert", un art du mouvement qui vise à la re-création constante de « l’ Homme debout, dressé entre Ciel et Terre".